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TRAITEMENT DU CANCER EN COTE D'IVOIRE

 

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1- La chirurgie

 

L’offre de service au niveau public en termes de prise en charge thérapeutique chirurgicale des cancers se concentre dans les 04 CHU. Au niveau du secteur privé elles sont réalisées dans les polycliniques et cliniques.

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Les services chirurgicaux se limitent souvent à des procédures de chirurgie abdominale et pelvienne, aux chirurgies du sein, et à l’exérèse des tumeurs superficielles. Bien que peu fréquente, les services de neurochirurgie et de chirurgie thoracique permettent des chirurgies de tumeurs cérébrales et de tumeurs broncho-pulmonaires.

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Le diagnostic tardif des cancers en Côte d’Ivoire explique une majorité de pratique chirurgicale palliative. Il s’agit le plus souvent de chirurgie de confort, la plupart chez des patients arrivant dans des contextes d’urgence. L’une des situations qui limite l’efficacité de la chirurgie, c’est le fait que l’acte opératoire en situation non urgente est posé par un chirurgien en dehors de toute réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP).

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2- La radiothérapie

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Depuis janvier 2018, il existe un centre de radiothérapie avec un service de consultation et de chimiothérapie ambulatoire. Ce centre est équipé d’appareils 2 accélérateurs linéaires et d’un appareil de curiethérapie de haut débit de dose.

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3- L’oncologie médicale

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La Côte d’Ivoire dispose de quatre services publics pratiquant l’oncologie médicale (Service de Cancérologie et l’Unité d’Oncologie Pédiatrique du CHU de Treichville, l’Unité d’Oncologie-Hématologique du CHU de Yopougon, le centre d’oncologie et de radiothérapie Cocody). Il existe des structures privées qui prennent en charge des patients atteints de cancers.

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4- Les soins palliatifs

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Deux périodes caractérisent l’avènement des soins palliatifs en Côte d’Ivoire : avant 2004 et après 2004.

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Avant 2004, les soins palliatifs n’étaient pas structurés en Côte d’ivoire. Il n’existait jusque-là ni politique, ni stratégie, ni directive, ou formation organisée en soins palliatifs, en soins communautaires et en soins à domicile. Le guide national de prise en charge communautaire des personnes vivant avec le VIH constituait la seule directive concernant les soins à domicile en Côte d’Ivoire. Les soins palliatifs étaient dispensés dans certaines structures sanitaires, notamment les services de neurologie, cancérologie adulte et pédiatrique et anesthésie-réanimation au sein des CHUs d’Abidjan et de Bouaké. Par ailleurs, l’accès aux soins palliatifs étaient limité par l’inaccessibilité à certains médicaments importants tel que les opioïdes. Cette inaccessibilité incluait non seulement la non disponibilité de certaines formes (poudre de morphine, sirop de morphine, gélules à libération immédiate) mais aussi l’inaccessibilité financière et géographique et des contraintes liées à leur prescription (carnet à souche, règle des sept jours) lorsque le médicament était disponible.

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Après 2004, une volonté politique a été exprimée par l’état ivoirien avec l’appui de partenaires extérieurs. Ainsi, une mission d’évaluation a permis de faire l’état des lieux et la création d’un groupe technique de travail pour l’organisation des soins palliatifs. A la lumière des conclusions du groupe technique de travail, un guide pratique a été élaboré, des modules de formation crées, et un plaidoyer et un plan d’action pour la disponibilité des opioïdes ont été lancés.

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En 2013, les acquis de cette initiative étaient :

  • La présence de la poudre de morphine dans la liste nationale des médicaments essentiels

  • La formation des prestataires et des formateurs aux soins palliatifs

  • La formation des praticiens hospitaliers (médecins, infirmiers et aides-soignants) à la prise en charge de la douleur et l’utilisation de la morphine.

  • Formation des soignants à la psychologie des malades, des familles et des soignants ainsi qu’à la prise en charge des symptômes pénibles.

  • Au niveau associatif, la mise en place de l’APAAC pour la mise en œuvre d’activités de soutien psychologique (groupes de parole de patients et de proches, visites à domicile, centre d’écoute téléphonique destiné à informer sur le cancer, à conseiller et à soutenir psychologiquement).

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